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Cayou à Moscou
4 octobre 2012

Dans la série “ça n’arrive qu’à moi” : riz, molaire et gravier

Si vous ne voyez pas le rapport entre les trois mots que j’ai accolés dans le titre, c’est normal : la conjonction d’éléments si dissemblables ne peut se faire que dans mon univers de cayoutitude et de chance légendaire.

Par ailleurs, comme vous avez pu le diagnostiquer de vous-mêmes, je traverse une phase de fixation obsessionnelle sur la nourriture et les minéraux. Ne cherchez pas, ça me passera. En attendant la fin de cette crise, j’implore votre sollicitude et votre patience. En vous remerciant d’avance, je me ré-aiguille vers le sujet de cet article.

Afin de planter le décor de l’historiette mentionnée dans le titre qui tient finalement en peu de mots, je me permets une (longue) digression concernant ladite stolovaya avec ses us et coutumes. Je me sens d’humeur descriptive aujourd’hui et ça me fait du bien de raviver ces éléments positifs n’existant pour le moment que dans ma mémoire … Donc juste pour que vous soyez prévenus, vous allez vous farcir une description qui recense de façon quasi-exhaustive ce dont je me rappelle.

Ainsi donc, du temps béni où j’œuvrais à l’usine de Voskressensk (et c’est dit sans ironie aucune, j’ai gardé d’excellents souvenirs de cette période), à savoir l’année 2008 et le début de 2009, nous avions pour habitude avec mon chef de chantier ukrainien, le chef tchèque des mécaniciens, l’équipementier allemand et parfois, son collègue autrichien d’honorer de notre présence internationale une modeste stolovaya (cantine) implantée fort à-propos entre 3 usines, dont celle où nous travaillions, et qui restaurait le midi la majorité du personnel travaillant dans ces usines.

La pitance en soi était plutôt gouleyante pour une cantine d’usine. C’est en tout cas dans cette stolovaya que j’ai mangé la meilleure soupe au fromage et le meilleur rassolnik (soupe aux cornichons et saucisses) qui ont tous deux laissé des souvenirs gustatifs aussi délicieux qu’indélébiles à mes papilles, me remplissant de déception chaque fois que je goûte l’une des deux soupes ailleurs qu’à la stolovaya et que je n’y retrouve pas les saveurs auxquelles je m’étais habituée à Voskresensk.

La stolovaya de Tsemguigant / Voskresensk

Pour y arriver en partant de nos bureaux de chantier, toujours ce même itinéraire que j’ai parcouru 2 fois par jour 6 jours par semaine pendant 14 mois : mon chef de chantier ukrainien et moi traversions l’usine, appelant au passage d’abord l’équipementier allemand et son collègue autrichien, puis frappant à la porte du bureau du chef tchèque des mécaniciens. Notre petit groupe formé, nous longions sur 200 mètres la voie ferrée de l’usine pour arriver jusqu’au poste de contrôle des laissez-passer. Après avoir montré patte blanche pour sortir de l’usine, nous passions par le petit parking arboré, soulevions la branche basse d’un cèdre nain qui barrait le trottoir, tournions sur notre gauche, traversions la voie ferrée de l’usine et arrivions à la stolovaya.

Le bâtiment jaune pâle à un étage de la stolovaya était légèrement en contrebas par rapport à la route attenante, de telle sorte qu’à l’extérieur, le bas des fenêtres affleurait la surface bosselée du trottoir alors qu’à l’intérieur de la salle, celles-ci étaient à une hauteur tout à fait standard. De la rue, on descendait quelques marches de guingois aux arêtes renforcées par des cornières métalliques pour entrer dans une petite antichambre peu éclairée et pavée d’un carrelage marron et beige inégal.

Sur la gauche, se trouvait l’entrée sans porte d’un local équipé sur tout son pourtour de vieilles patères en tiges de ferraille rouillée au bout desquelles étaient fichées des boules en plastique noir râpé, avec accrochés sur certaines d’entre elles des casques de chantier crasseux et des vêtements de travail pleins de poussière, de peinture ou de graisse noire, le tout illuminé par une faible ampoule pendant nue au bout de ses fils électriques.

En face de la porte d’entrée de la stolovaya, on pouvait reconnaitre à l’odeur le délicat fumet maritime des toilettes. Des toilettes sommaires, répugnantes et dignes des établissements les plus interlopes au demeurant : une cuvette sale et ébréchée sans abattant, une chasse d’eau à l’ancienne avec une chaînette à tirer pour que l’eau descende du réservoir placé en hauteur, la chaînette de la chasse d’eau remplacée un morceau de grosse ficelle brune et rêche, un seau vide de mayonnaise faisant office de poubelle, pas de papier toilette mais de vieux registres d’usine jaunis et déchirés pouvant être utilisés comme tel, un petit lavabo encroûté de calcaire et de crasse, un robinet ne délivrant qu’un mince filet d’eau glacée, un morceau de savon brun fendillé sur le dessus et gluant sur le dessous à force de mariner dans le petit rectangle de plastique vert servant de porte-savon, une petite serviette à main trempée et empestant le linge sale, le luxe tout de même d’une porte se verrouillant avec un crochet.

Sur la droite de l’antichambre, une grande ouverture permettait d’accéder à la stolovaya en elle-même.

Une spacieuse salle rectangulaire avec le même carrelage que l’antichambre, des murs vert sapin et des néons au plafond rarement éclairés. Les rebords garnis de violettes africaines multicolores des hautes et larges fenêtres qui occupaient tout le mur de droite avec 5 ou 6 tables carrées accolées au pied de chaque fenêtre. Encore 3 ou 4 tables qui étaient collées au mur du fond pour continuer la ligne des tables proches des fenêtres et former un L. 

Ces tables étaient en quelque sorte les tables VIP, à savoir que n’étaient autorisées à s’y asseoir que les personnes habillées en civil ou avec des vêtements propres. Il va sans dire que nous n’occupions quasiment jamais ces tables, pauvres hères travailleurs miteux et tout crottés que nous étions. C’est par contre sur ces tables que déjeunaient notamment le directeur de la stolovaya et sa femme ainsi qu’occasionnellement des policiers de la DPS (police routière) et d’autres quidams –propres– de passage.

IMG_1267

Photo d’illustration pour que vous compreniez le sens de « vêtements propres » et de « vêtements sales » : mes pieds chaussés de mes bottes de chantier sur le sol de l’usine de Voskresensk fin mars 2008, au moment peu ragoûtant du dégel. Le sol était dans un état identique en automne. Quant à l’été, c’était la poussière. En hiver, les grands froids et jusqu'à un mètre de neige qui se transformait ensuite en glace vive.

Au centre de la salle et venant combler le creux du L formé par les tables VIP, était disposée pour les ouvriers une douzaine des mêmes tables carrées en épais aggloméré recouvert de mélaminé imitation marbre blanc, les gros tubes métalliques noirs de leurs pieds souillés par des dégoulinures séchées de nourriture.

Sur chaque table flanquée de ses quatre chaises, trônaient un minuscule ramequin de porcelaine blanche contenant du sel et des grumeaux de sel, un verre dans lequel étaient disposés en dents de scie des morceaux de serviettes en papier et ce qui ressemblait à un échidné miniature : une sorte de petit coquetier en plastique translucide de mauvaise qualité aux couleurs blafardes rassemblant la pointe en l’air des cure-dents à l’une des extrémités verte imprégnée d’un produit au goût de chlorophylle.

Ce détail me faisait toujours sourire : la stolovaya fournissait à volonté des cure-dents en emballage individuel avec une pointe à la menthe, ce que je qualifierais de classieux, alors qu’en parallèle, ils avaient une préposée au découpage de serviettes. Vous aurez en effet noté que j’ai parlé plus haut de « morceaux » de serviettes en papier. Vous savez qu’une serviette en papier standard est pliée en quatre. Et c’est là que le génie du personnel de la stolovaya russe intervient : si vous découpez consciencieusement les deux côtés des plis d’une serviette encore repliée, vous obtenez…tadaaam… quatre serviettes ! Et donc une économie de serviettes. Il fallait y penser. Vous admettrez que c’est original et plutôt cocasse comme solution. Enfin, personnellement, ça m’a toujours fait sourire. Mais continuons la description.

Au fond de la salle à gauche, une table sur laquelle étaient disposés les plateaux en plastique marron et les couverts en aluminium, des fourchettes et des cuillères à soupe uniquement : si on voulait un couteau, il fallait expressément le demander et le personnel de la stolovaya n’en distribuait qu’avec parcimonie, parfois réduit à fournir des couteaux en plastique en cas de pénurie de couteaux en aluminium. Oui, parce que le Russe de base pousse sa nourriture sur sa fourchette avec son pain, élément indissociable de tout repas, et coupe ses aliments avec le bord de sa fourchette, pas besoin de couteau donc. Personnellement, je n’ai jamais réussi à manger proprement de cette façon. Mais ça n’a que peu d’importance.

A proximité de la table avec les plateaux et couverts, un petit carré était ouvert dans le mur : il donnait sur la plonge et c’était là qu’il fallait ramener les plateaux sales.

Au milieu du mur gauche de la grande salle se trouvait la cuisine et le présentoir de la cantine avec des rails faits de trois barres d’acier rondes pour faire glisser les plateaux. Au début du rail, était glissé sous une plaque de plexiglas le menu du jour écrit à la main avec une calligraphie d’écolier appliqué.

Une fois sur les rails, on choisissait en premier sa soupe, quoique « choisir » soit un bien grand mot puisqu’il y avait généralement le choix entre la soupe du jour et la soupe du jour. On demandait ensuite quel(le) viande ou poisson on voulait avec quelle garniture. Venaient ensuite les entrées, les boissons, les sauces, le pain, l’endroit où on demandait les couteaux, les desserts et les pirojki (petits pains fourrés, souvent salés).

Une fois sa pitance sur son plateau, on passait à la caisse où une jeune femme encline à la misanthropie pianotait avec dextérité sur une grosse calculatrice pour calculer le montant dû pour le repas. En général, la somme était comprise entre 100 et 150 roubles (soit entre 3 et 4.5 euros à l’époque), ce qui était très raisonnable considérant l’apport calorique obtenu pour ces quelques deniers et en comparaison avec les prix pour un repas équivalent pris dans un établissement similaire à Moscou où ils ne se mouchent pas du coude quand ils fixent leurs tarifs.

L’atmosphère de la salle de restauration était feutrée, les gens mangeaient souvent seuls ou en silence et on n’entendait guère que le tintement des couverts sur la vaisselle et quelques conversations étouffées.

Aux tables des ouvriers, aucune femme (exception faite du cayou). Les visages masculins étaient hâlés, les cheveux souvent hirsutes et les traits marqués par de longues années de dur labeur en extérieur qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’un soleil caniculaire tape. Des faciès peut-être aussi modifiés par les traces de l’alcool, celles de la vodka quotidienne qui aide à oublier pour un moment la rudesse de la vie. Beaucoup de moustaches et de barbes jaunies par la nicotine. Pas mal de balafres au visage. Les mains qui tenaient les couverts présentaient souvent des crevasses, des grosseurs aux articulations, des ongles noirs, des cicatrices d’anciennes blessures, des cals, des égratignures en cours de cicatrisation.

On lisait dans ces figures burinées la misère, le désespoir, la résignation, les coups durs, le fatalisme, la lassitude de journées qui se suivent et qui se ressemblent, celles des hommes engoncés dans les galeries d’une routine que ne viennent perturber que les coups de grisou. Ces hommes portaient leur misère sur leurs bobines et tout leur corps montrait qu’ils se contentaient de ce qu’ils avaient puisqu’ils ne pouvaient aspirer à rien d’autre de toutes façons.

La fierté ne transparaissait pas dans ces trombines. L’impression générale qui perçait était que ces gens étaient juste de pauvres bougres qui se démenaient pour gagner leur croûte,  probablement celle de leur famille aussi, et qui savouraient le plaisir simple d’un repas chaud et consistant entre deux moments de travail.

Et pourtant on voyait en les observant l’énergie aussi, l’énergie de continuer une journée de plus comme celle-là, inexorablement, parce qu’il le faut. Et parfois, à la fin du repas, l’estomac et le cœur réchauffés, leurs yeux perdus dans le vague semblaient brièvement refléter la lueur d’une rêverie, l’étincelle d’une envie d’ailleurs, l’espoir d’une vie meilleure ou plus facile. Et puis un retour à la réalité, des regards éphémèrement éclairés qui s’éteignent comme une simple ampoule électrique.

L’un des ouvriers avec lequel j’avais sympathisé m’a dit un jour qu’on n’était jamais ouvrier par passion mais par nécessité, parce qu’on n’a pas le choix. Et c’est ce qu’il me semblait voir dans ces hommes assis aux tables des ouvriers : des hommes qui sont où ils sont par absence de choix.

C’est aussi en ayant sous les yeux la divergence dans le comportement et la façon de manger aux tables VIP et aux tables des ouvriers qu’on percevait comme une évidence que l’ouvrier est payé à l’heure, pas le cadre. Les ouvriers mangeaient purement et simplement sans perte de temps inutile en palabres alors qu’aux tables VIP, les messieurs et les dames d’aspect plus guindé déjeunaient dans une atmosphère paradoxalement plus détendue et prenaient le temps de discuter pendant leur repas.

Dans cette salle où se côtoyaient, avec tout de même une ségrégation physique, le monde des ouvriers peu favorisés et le monde des classes plus aisées, on observait la dichotomie entre les deux milieux et les deux perspectives de vie. Tous mangeaient la même chose, payaient le même prix, étaient assis à des tables de modèle identique et pourtant, tout les dissociait. Ce point de vue correspond peut-être à ce que j’ai interprété ou extrapolé, à moins que tout soit un pur fruit de mon imagination, mais cette cantine était de façon objective une éprouvette fort intéressante des comportements humains…

Vous pouvez maintenant respirer, la description est achevée. Reprenons l’historiette mentionnée dans le titre.

Nous nous étions ce jour-là présentés à la stolovaya un peu plus tard qu’à l’accoutumée, ce qui avait pour conséquence que le choix dans les mets encore disponibles était encore plus restreint que d’habitude. Il ne restait plus de soupe. En garniture, il n’y avait plus que du riz. En plat, que des schnitzels (escalope de porc ou de poulet panée), des kotlety (viande reconstituée en grosses boulettes ou en forme de steak haché) ou du foie en sauce. En entrée, nous avions encore un peu de choix.

J’avais donc opté pour un schnitzel parce que la viande y est identifiable et que c’est pané, c’est gras et c’est bon (oui, tous les mauvais goûts sont dans la nature). Alors qu’avec leur foie de je-ne-sais-pas-quoi en sauce, j’aurais probablement chopé la douve du foie et de toutes façons, le foie, j’aime pas ça. Et puis les kotlety, c’est comme les pelmeni et les shaurmas, c’est sûrement à base de fourrure de poisson et les rares fois où j’ai eu la témérité d’en ingérer, j’en ai mangé pendant tout l’après-midi via les remontées que mon estomac me faisait parvenir en guise de protestation. Donc schnitzel.

Avec du riz malheureusement. « Malheureusement » parce que sur les garnitures disponibles de façon standard dans les cantines russes, il y a quelques subtilités qu’on apprend à ses dépens. Habituellement, les garnitures proposées sont riz, pâtes, gretchka (gruau de sarrasin) et purée.

Le riz proposé est souvent servi sous sa forme trop cuite, c’est- à -dire en bouillie et il faut dire ce qui est, ça ne casse pas 3 pattes à un canard comme ne le disait pas ma grand-mère (mais sûrement celle d’un autre). C’est pour cette raison que je n’affectionnais que peu cette garniture. Et j’allais apprendre un nouvel aspect en sa défaveur.

Les pâtes sont servies sous la même forme que le riz : molles et gluantes. Ne rêvez surtout pas à de l’al dente, vous n’en trouverez pas. Quoique certaines âmes charitables aient tenté de défendre la cause des pâtes russes en m’affirmant que leur consistance gluante était due au fait qu’elles ne sont pas fabriquées avec la même semoule de blé dur que les pâtes italiennes ou les pâtes aux œufs premium roulées sous les aisselles. Je n’ai toujours pas le fin mot de cette histoire et considère donc jusqu'à preuve irréfutable du contraire que les pâtes russes sont cuisinées comme les pâtes qu’on donne aux chiens, donc trop cuites.

La gretchka, en soi, ça n’est pas mal, quoique ma grand-mère (oui, cette fois, la mienne) ait été surprise quand je lui en ai parlé : elle m’a informée que c’est ce qu’ils donnaient aux cochons après la guerre. Admettons. Moi, je trouve ça plutôt pas mauvais bien qu’il y ait un aspect en défaveur de la gretchka, comme pour le riz. Je vous en parle bientôt.

Et la purée reste ma garniture favorite parce que je suis un peu montagnarde et que j’aime les patates. Et qu’avec mon histoire de riz, vous verrez que la purée, c’est moins risqué.

Sur le repas de ce jour-là, j’avais fait l’impasse sur les entrées puisque toutes celles qui restaient contenaient soit du poisson –vous connaissez mon fervent amour du poisson–, soit de l’oignon cru –les personnes m’ayant côtoyée après mes rares ingestions d’oignon cru ont encore les larmes aux yeux à cause de l’haleine que ça me donne–.

Et pour combler un peu mon estomac qui ne serait pas satisfait par ce repas frugal, j’avais pris aussi l’ersatz de café proposé par la stolovaya.

Mais sans soupelette, ni entrée le midi, ça voulait dire que j’allais avoir faim à 16h. Peu importe, j’irai m’inviter à boire un thé chez Roman, le magasinier ukrainien des mécaniciens, et je lui piquerai des petits gâteaux. Mais ne vous méprenez pas sur mes intentions, il arrivait souvent qu’elles soient totalement désintéressées, le personnage de Roman était fort sympathique et il était agréable de discuter juste comme ça autour d’un thé, gâteaux ou pas.

Pour le moment, je savourais mon schnitzel. Puis je passais à ma bouillie de riz. Jusqu'à ce que je tombe sur un os. Un gravier en fait. Et c’est ma molaire qui est tombée dessus. Sur le coup, rien de terrible, je recrache le gravier et finis ma bouillie. J’arrose le tout de mon pseudo-café. Puis comme je sens une légère gêne entre les dents, je prends un cure-dent pour déloger ce que je suppose être un filament de schnitzel. Et là, surprise, je pêche non pas un filament de schnitzel mais un quart de ma molaire.

Dans le match ‘molaire française’ versus ‘gravier russe’, c’est donc le gravier qui a gagné.

Comme chat échaudé craint l'eau froide, je n’ai jamais repris de riz en Russie. J’ai aussi évité la gretchka à partir de ce jour-là. Et je me suis cantonnée à la purée quand c’était possible.

Voilà donc comment j’ai laissé un petit bout de moi-même à Voskressensk, au sens propre du terme puisqu’un bout de ma molaire doit encore y trainer…

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Commentaires
G
Bon, j'avais zappé cet épisode réparatoire.....
C
Oui, oui, ma molaire avait ete reparee par ma dentiste habituelle qui avait accepte de me prendre en urgence lors de l'un de mes sauts en France.
G
Ah ben ça alors, mon commentaire est parti tout seul sans que je le lui dise !!!!????<br /> <br /> J'allais juste ajouter : j'espère que ladite molaire a pu retrouver son intégrité grâce à des soins appropriés.<br /> <br /> Mais l'image est très jolie et symbolique : tu as laissé un morceau de toi à Voskressensk.................
G
Intéressante Cayou, ton analyse du microcosme à la cantine.<br /> <br /> Et que de souvenirs te restent ou te reviennent... !
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