La minute gastronomo-géologique
Mes petites musaraignes nourries aux suppositoires estampillés agriculture biologique, le cuisinage mentionné ci-avant a pris des proportions plus importantes que celles prévues dans le devis. Je me suis encore faite eue par mes sous-traitants, fieffés margoulins qu’ils sont de nos jours. Méfiez-vous mes bons amis, tout part en sucette par les temps qui courent, on ne peut plus faire confiance à personne.
Donc la soupe au caillou est finalement mitonnée en quantité suffisante pour restaurer les trois quarts des sans-abris français pendant une saison hivernale entière et douze générations des rats qui peuplent les égouts de Paris. Quant au caillou, si je ne sais pas quoi en faire après la soupe, je pourrais toujours le recycler en dolmen. Pour le dire autrement, il y a eu un grain de sable dans l’engrenage jusque là bien huilé de ma (pas très) paisible vie. Format 35 tonnes, le grain de sable.
Enfin, que ce soit clair (comme de l’eau de roche) entre nous : j’ai une équipe de choc qui s’affaire dans la cambuse pour s’occuper de mes sombres histoires de bouillon aux graviers donc pas d’inquiétude à avoir. Certes, il y a encore du pain sur la planche avant de retourner à la normale en n’ayant plus de machins caillouteux en cuisine mais les experts observent des améliorations régulières, lentes mais notables.
Bon, outre mes problèmes de silice dans la mécanique, je me vois confrontée à l’impatience d’une partie de mon lectorat. Nonobstant mes désagréments actuels, je suis donc dans l’obligation de vous pondre un petit quelque chose sinon l’aimable lectorat susnommé va y aller de son «On va encore devoir attendre cinq ans pour se farcir la suite ?» ou autre gnagnagna.
Alors, je vous préviens tout de suite, ça ne sera pas la suite du transsibérien : j’ai des soucis logistiques pour la finir, notamment parce que les supports nécessaires à son achèvement se trouvent à 3000 km de là où je me trouve actuellement. En lot de consolation, je vous couve quelques unes des petites historiettes qui ont pimenté mon séjour en Ruscovie. A venir bientôt donc.