(Petits) problèmes sanitaires
Comme je viens de faire un article
sérieux et qu'il ne faut pas que vous en preniez l'habitude, je vais
revenir à des choses plus basiques comme le pipi-caca car aujourd'hui,
mes chers amis, fût une journée exécrable sanitairement parlant.
Ce
matin, après m'être levée, j'ai eu besoin, comme tout être humain
normalement constitué, d'aller verser l'un de mes liquides
biologiques dans le réceptacle adéquat. Tous les sens en éveil,
j'essayai donc d'ouvrir ma porte mais je restai en échec pendant 10
bonnes secondes avant que mon cerveau lent au démarrage se rappelle
qu'elle était fermée à clé. La démarche gauche, je m'approchai ensuite
du lieu d'aisance que je partage en théorie avec mes deux voisines (en
pratique...c'est une autre histoire, je vous expliquerai un peu plus
loin). En ouvrant la porte, horreur ! Les gogues étaient occupées par
un individu de sexe masculin que j'identifiai plus tard comme étant
l'un des ouvriers qui travaillent actuellement à notre étage (réfection
des salles de bain et toilettes).
Effectuant une grimace de mon
visage encore marqué par les plis de l'oreiller, je refermai
délicatement la porte et retournai dans ma chambre pour me poser les
questions existentielles déclenchées par cet évènement.
D'une
part, pourquoi ce monsieur a-t'il utilisé NOS sanitaires alors que sur
les 15 blocs de l'étage, il n'y en a que 2 qui sont des blocs de filles
et que nous sommes actuellement le seul "bloc féminin" dont les sanitaires ne
soient pas en travaux. Surtout qu'ils savent probablement qu'il est
formellement interdit de "mixtifier" l'utilisation des sanitaires.
D'autre
part, pourquoi les concepts de "tirer la chasse", "relever la lunette
et la rabaisser après", "ne pas pisser partout à côté" et "fermer la
porte à clé" leur sont étrangers ?
Bon, enfin, on ne peut pas
dire que ce soit gravissime mais c'est quand même pénible parce que
c'est nous qui nettoyons les restes de leurs problèmes de visée.
Et ce soir, direction la douche et là, alors que j'avais commencé à me mouiller, je m'aperçois qu'il n'y a plus d'eau chaude. Je me suis donc douchée à l'eau froide, sachant que l'eau vient de dehors, c'est donc de l'eau très froide. En tout cas, je n'ai pas traîné sous la douche.
En fait, les deux choses qui sont désagréables avec les sanitaires ici, c'est d'une part que personne ne nous prévient jamais des coupures d'eau donc on peut donc très bien se retrouver plein de savon sans eau pour se rincer. D'autre part, depuis qu'il y a les travaux, nos toilettes sont devenues publiques: les gardiennes les utilisent, les ouvriers et les filles de l'autre bloc (dont les sanitaires sont en travaux) aussi. De fait, la propreté goguesque s'en ressent.
Je sais qu'il y a plus grave dans la vie mais sur le principe, c'est énervant que nous ne soyons que deux (ma voisine française et moi) à nettoyer des sanitaires utilisés par 12 personnes.
Cependant, mon esprit réactif a lancé une campagne d'affichage au design novateur pour remédier au moins à l'utilisation abusive de nos toilettes par les ouvriers.
Il y est marqué en à-peu-près-russe: "Ici, ce sont des toilettes pour femmes ! Messieurs, allez ailleurs, s'il vous plait" et en petit "Igor, tu peux". Igor étant l'ami et accessoirement, factotum de ma voisine ouzbèque.