Résurrection
Mesdames, messieurs, si vous portez un combishort et/ou des chemises de bûcheron, si vous collectionnez des abattants WC ou si vous êtes entomologiste, je vous conseille de déguerpir avant de subir les foudres de mon courroux. Ou que je lâche mon gnome de l'enfer gavé de nouilles sur vous (ça devrait rappeler quelque chose à ceux et celles qui ont lu le génial "Jacques le petit lézard géant"). Bon, maintenant que cette aimable mise en garde est faite, nous pouvons passer aux choses sérieuses.
Mes chers lecteurs, si vous êtes une femme, un homme, si vous êtes de sexe indeterminé, si vous êtes un parpaing ou un ver de vase, je vous présente accroupie (pas à genoux, je suis souvent cassée la margoulette ces derniers temps, j'ai les genoux douloureux) mes excuses les plus humbles et les plus plates. Vos esprits observateurs auront en effet noté que pendant environ quatre ans et demi, les parutions se firent inexistantes et ce pauvre blog, bien qu'apparemment imputrescible, fut laissé quelque peu à l'abandon.
Eh bien, mes chéris, tout vient à point à qui sait attendre : c’est avec une jouissance frôlant l’extase que je vous annonce par la présente qu'après mures, voire blettes, réflexions, je vais recommencer à pétrir ma pâte à conneries maison. Ce blog devrait donc sortir sous peu de son hibernation. Certes, je vous concède qu'une hibernation de 4,5 ans, ça fait un hiver assez long. Mais sur Neptune, peut-être que les hivers durent 4,5 ans. Tout est relatif et question de référentiel. Et de toutes façons, on va pas tergiverser pendant 107 ans.
Dans un registre plus pragmatique, il y a des concours de circonstances qui font que logistique et inspiration ne se trouvent pas toujours réunis. Il est même assez fortuit qu'ils se rencontrent dans la nature. En l'occurence, je me suis aperçue qu'il est incroyable ce qu'on peut avoir comme temps pour glander quand on est étudiant. Et que le travail que j'ai choisi est aussi chronophage qu'il est glouton en énergie. M'est avis qu'il devrait sérieusement aller consulter pour ses troubles alimentaires.
Enfin bref, il y a 4,5 ans, j'ai commencé mon immersion totale dans le monde merveilleux qu'est le monde du travail. Comme le disent les Russes qui aiment les lapalissades : "il est dur de faire le mur d'un sous-marin en plongée"... Et si le tuyau qui alimente votre bouzin à écrire des bêtises s'encrasse puis se bouche pendant la plongée, ben, c'est dur de faire venir un plombier.
Heureusement, pendant une récente remontée en surface, j'ai fini par trouver pas seulement un plombier mais aussi un ramoneur qui sont venus équipés de hérissons, d'un "pig" et du "pig launcher" adéquat (en français, la traduction littérale est "un cochon" et un "lanceur de cochons". OK, il y a un peu de déformation professionnelle, là, et ça ne fait peut-être rire que moi... En fait, je ne parle pas de cochon. Je vous laisse chercher. Un indice : PIG est un acronyme.). Les efforts conjugués de cette équipe de choc experte en destruction d'obstructions sont venus à bout du bouchon.
Allez donc faire un bécot à ces grands hommes pour les remercier. Et pendant que vous y êtes, faites-en aussi un gros à mon ami BM qui me soutient de façon infaillible depuis maintenant 11 ans, pour lequel j'ai une admiration et un respect indicibles qui font que par deux simples phrases, il a réussi à me donner l'envie de prendre mon loup (le machin pour enlever les toiles d'araignées, pas le bestiau), de sortir mon plumeau et mon costume de soubrette pour faire le ménage ici et de remettre en service ce blog.
J'espère que ça vous fait plaisir, que vous ne vous êtes pas fait trop de mouron pour moi et que mes débilités ne vous ont pas trop manqué. Bon, sinon, ça va vous tous ?
Et en gage de bonne volonté : un article (voir ci-dessous).