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Cayou à Moscou
1 juin 2007

Quoi de neuf ?

J'aime autant vous prévenir: j'ai la flemme d'écrire une "vraie" note (vous savez, mes trucs habituels: 3 kilomètres de long avec des mots trouvés au fin fond du dictionnaire). Et accessoirement, d'autres activités plus prioritaires occupent actuellement mon temps. Ceci pour dire que ce sera court et sans mot bizarre, juste histoire de donner quelques nouvelles en vrac.

La fin officielle des cours est arrivée aujourd'hui, laissant place aux sessions de bachotage d'examens.

Comme au semestre dernier, j'ai 7 examens, tous oraux, mais leur "oralité" n'est pas la partie la plus pénible puisque généralement, je baragouine suffisamment pour me tirer d'affaire. Non, le problème, il s'appelle "napravlenie".
Ce mot désigne un petit papier qu'on doit remplir en 3 exemplaires pour chaque matière et il sert en premier lieu à rappeler l'horreur de l'administration soviétique et à emmerder les étudiants étrangers à formaliser notre droit de nous présenter à l'examen. En second lieu, il permet de transmettre notre note au département. Là où ça devient vraiment drôle, c'est que chacun de ces petits papiers sataniques doit être signé par 3 personnes différentes.

C'est-à-dire qu'avec 7 examens, j'avais 21 napravlenie à me coltiner, plus 6 qui trainaient depuis le semestre dernier, soit 27 napravlenie. Je m'amuse donc en ce moment à récolter les 27*3 signatures qu'il me faut. Je vois le bout du tunnel puisque sur ces 81 signatures nécessaires, j'en ai déjà recueilli 69 en passant deux semaines à courir aux quatre coins de l'université.

Du fait de la fin des cours et de celle annoncée des examens, les personnes avec lesquelles j'ai passé l'année commencent à regagner leur bercail et c'est un peu bizarre de se dire qu'on ne les reverra peut-être jamais... Mais c'est la vie à ce qu'on dit. ;)


La vie quotidienne va bien en dehors du fait que ces derniers jours, la température n'est pas descendue en dessous de 30° avec un pic aujourd'hui à 37°.

Et l'eau chaude est coupée dans tout le quartier pour 3 semaines (dans le cadre de mesures prophylactiques, je cite. Cette coupure semblant tout à fait normale pour les Russes puisqu'elle s'effectue tous les ans).

J'ai oublié de dire que les ascenseurs de la cité U sont arrêtés aussi (à cause des hautes températures, je cite).

Alors la vie quotidienne en ce moment, c'est un peu comme la fête du slip: pas terrible. Parce quand j'ai fini de monter mes 13 étages avec mes bidons d'eau, j'ai le droit de prendre une douche glacée (et l'eau froide sort vraiment froide. Vous savez, un peu comme dans les torrents de montagne: si vous trempez vos pieds deux minutes dans l'eau, ça fait mal. Ben là, c'est pareil.).

Le bon côté des choses, c'est que ce week-end, je vais prendre une douche chaude voir les nuits blanches à St Petersbourg. Et puis la semaine prochaine, je pars avec deux autres Français faire un tour en Transsibérien pour environ 15 jours. Comme on ira jusqu'au Lac Baïkal, je pourrai prendre un bain froid dans son eau à 15° admirer toute la splendeur de l'endroit.

Donc en vérité, même si je râle à cause d'histoires de douche et d'ascenseurs, la vie est plutôt belle pour moi. Sur ce, bons baisers transpirants de Russie et à biental !

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Commentaires
R
Meuh non, en fait. Mais j'me dis que si tu pars transsibérier, ben tu pourras pas bloguer et qu'il faudra attendre la suite du feuilleton.<br /> J'suis déjà en manque, vrai de vrai.<br /> Pas cool les ascenseurs mais si c'est pour éviter un accident ou un incendie, grimpent, grimpent, grimpent petites gambettes !!!<br /> L'eau froide très froide très très froide, paraît que c'est revigorant. Hum ! c'est surtout économique parce qu'on s'éternise pas sous la douche !<br /> Je t'imagine bien dans ta course aux signatures, pauvrette ! : "Msieur, Msieur, un autographe siouplait !" (en russe, évidemment)<br /> Le bon côté, c'est qu'il ne t'en manque plus que 12, si j'ai bien suivi... sauf si aujourd'hui (enfin hier), tu as augmenté ton score.<br /> Sur ces paroles pleines d'inutilité, je vais te laisser avec de gros poutous <br /> (J'ai redécouvert un mot aujourd'hui : la vacuité. Attention, j'ai pas dit "va cuiter". Eh bien, la vacuité n'est pas forcément vide de sens, mais peut être une philosophie. La vacuité peut amener la plénitude...... et il faut que je vérifie que ce que je mets dans mon thé et qui pousse dans mon jardin est bien de la menthe...)
Q
Bonjour Cayou,<br /> <br /> Un petit mot pour te souhaiter de belles vacances. Je présume que tu rentreras par la suite en France et que «Cayou à Moscou» passera aux archives. J'espère qu'il y aura une suite, peut-être «Cayou à Grenoble»? Enfin, je comprends qu'un blogue est quelque chose de fugitif, mais je serais bien désolé de ne plus te lire.<br /> <br /> Prends soin de toi.
U
Damned ! Qui sont ces cloportes impudents ou autres insignifiantes larves putrides de grouillant qui ont pu te pousser à présenter ton habituelle prose luxuriante en autocynique negative action ? <br /> <br /> Perso et cela va de soi je n'engage que ce que j'en ressens, ce n'est nullement au kilomètre que je perçois tes récits, mais dans ses voluptueuses volutes (nan, pas de moquette ; je n'oserais pas ;) ) descriptives et dans les richesses innovantes de ses architectures littéraires, avec toujours ce qu'il faut de private joke, de subtiles variations de pH qui donnent à tes mots une alchimie jamais neutre ni insipide. <br /> J'aime tes allusions iconoclastes, tes irrévérences soigneusement pondérées, (...), tout, quoi.<br /> Oserai-je, je te qualifierais de géniale. Sisisisi. Je ne le ferai pas pour ne pas choquer ta modestie naturelle, mais l'intention et le coeur y sont.<br /> Enfin, côté terminologie, je ne me plaindrai nullement de tes sophistications judicieusement choisies, attendu que, sauf sporadiques exceptions, je n'ai jamais eu besoin d'ouvrir un dico pour te lire et te comprendre. Le mot précis évite bien des dérives communicantes que la polysémie peut engendrer parfois de manière dramatique, car nos perceptions ne nous font pas forcément entendre ou lire un mot, une locution ou une phrase dans le sens précis que son(sa) locateur(rice) ou scripteur(rice) les avait imaginés et souhaitait les communiquer. Je trouve donc salubre et même salvateur que tu tentes et parviennes à toujours employer le juste mot.<br /> <br /> En revanche, je n'envie nullement ce parcours psychoticoarchéobureaucratique que tu as eu à subir. Toutefois et en terme de systémique, je me dis que ces étapes semblant inutiles dans une fonction purement productive n'en demeurent pas moins une possible piste efficace pour maintenir des emplois qui sans elles n'existeraient plus. L'emploi, pardon, l'Emploi, ne tient souvent sa relative vitalité que pas le désordre voire le b.... ambiant. Si tout fonctionnait bien, dans un ordre parfait, dans l'eutonie et l'efficience absolue, beaucoup de travail disparaîtrait et les emplois résultants avec. <br /> Tu es donc la victime mais aussi la généreuse donatrice de patience et d'ingéniosité de ce qui permet à ces tracasseurs d'avoir leur légitimité socioprofessionnelle et d'en vivre. Au total dans cette opération, tu auras fait 81 BA. Tu vois : même si tu te considérais moyennement bonne citoyenne, tu aurais tort, car ton autoundervalue serait infirmée par ta contribution active et désintéressée à la légitimation fonctionnelle du rôle de ces tracasseurs qui sans toi seraient à la rue.<br /> <br /> :-D<br /> <br /> <br /> Well. Pour la suite qui paraît être un programme récréatif, et naturellement en te souhaitant d'y prendre grand plaisir, j'espère que tu n'oublieras au retour pas tes fidèles lecteurs(rices) et que tu nous feras un récit comme tu sais si bien les faire, abondamment illustré aussi.<br /> <br /> Petites recommandations de prudence pour la route, mais en premier lieu mes souhaits de bons voyages. Enjoy !
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