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Cayou à Moscou
26 décembre 2007

Le Transsibérien - Jour 7 - Partie 3 - L'Ile d'Olkhon

Nous sommes le 15 juin et il est 18h30. La gazelle nous a déposé à Khoujir-centre et nous devons trouver un toit sous lequel dormir pour les deux nuits à venir. D'après notre inestimablement précieux guide Lonely Planet™, l'auberge la plus prisée des touristes sur l'Ile d'Olkhon est la Nikita's Guesthouse/Homestead (autrement dit, en français, la pension de famille/propriété de Nikita). Pour ne pas faillir à la réputation de manque total d'originalité du touriste moyen, nous décidons d'aller prendre une chambre dans cet établissement tenu par un Russe, Nikita Vladimirovitch Bentcharov, ancien champion russe de ping-pong (à ce qu'il paraît. Je n'ai à ce jour trouvé aucun élément pour corroborer cette information.) et par sa femme Natalia.

Mes deux compatriotes, Kim Joon Ho le Sud-Coréen (qui lui aussi est soucieux de ne pas faillir à la règle du manque d'originalité du touriste) et moi-même mettons le cap vers la banlieue nord-ouest de Khoujir qui, par chance, se trouve à environ 200 mètres de Khoujir-centre. Mais quels 200 mètres. La "route" donnerait des palpitations à tout employé de la DDE section voirie normalement constitué puisqu'en fait de chaussée, nous circulons dans de la boue creusée par de profondes ornières pleines de jus terreux, témouines des embourbements dont ont été victimes les véhicules insulaires qui avaient eu la témérité de s'aventurer sur ce chemin.

Nous marchons donc les yeux rivés au sol pour jauger la piste qui s'étale devant nous afin de ne pas nous enliser ou nous retrouver le pied happé par une flaque dont le contenu ruinerait à tout jamais toute bonne paire de chaussures.

De temps à autre, le revêtement s'assèche et, ne circulant plus dans un bourbier, il n'est plus besoin d'adopter cette démarche précautionneuse qui nous conférait l'élégant maintien d'un pingouin en pleine crise hémorroïdaire (tiens, à propos d'élégance, cette comparaison en manque cruellement. Mais au moins, l'image est imagée.).

A ces moments-là, nous pouvons donc quitter le sol des yeux et consacrer notre regard à ce qui nous entoure : des isbas de bois sombre et leurs palissades plus ou moins de guingois, des side-cars antédiluviens (l'un d'eux arbore fièrement un siège paré de véritable fausse peau de tigre en peluche du plus bel effet), des mares formées par une pluie récente venue se blottir dans un creux de terre, les poteaux électriques neufs (l'île n'est alimentée en électricité par des câbles sous-lacustres que depuis août 2005 donc forcément...) et pas âme qui vive dans le village en dehors des chiens ou vaches qui font office de passants dans les rues de Khoujir.

En réalité, le plus frappant de tout, c'est l'apparent silence qui règne dans le village et qui contraste particulièrement avec le vacarme de notre journée passée dans les bus. Dans Khoujir, on n'entend aucun bruit de voiture. On perçoit le chant lointain d'un oiseau, le jappement éloigné d'un chien, le ronronnement diffus des transformateurs électriques à proximité des pylônes, une brise légère et dénuée de toute fumée de pot d'échappement qui vient siffler aux oreilles, un éclat de voix ponctuel et le bruit de nos pas.

Au bout des 200 mètres boueux qui séparent Khoujir-centre de Khoujir-Nord-Ouest, nous tombons sur une coquette entrée de bois clair et ciselé agrémenté d'un morceau de mur sur lequel est peint "bonjour" dans plusieurs langues. A droite de la peinture, un panneau annonce que nous sommes arrivés à l'Усадьба Никиты Бенчарова (en français, à la propriété de Nikita Bentcharov) située sur la rue Kirpichnaya. Nous passons le portail en bois sculpté et trouvons la réception sur notre droite.

Nous sommes accueillis par deux jeunes femmes aimables qui parlent russe, anglais et un peu français. Comme notre organisation laisse à désirer de la place à l'imprévu par sa souplesse, nous n'avions pas réservé et les demoiselles nous informent qu'il n'y a plus de chambres disponibles. Devant nos mines déconfites, l'une des jeunes femmes nous propose de nous trouver une chambre chez un habitant du village. Ou alors, nous dit-elle, les yourtes mongoles sont libres. Mathieu fait un peu la moue à l'idée de dormir sous la tente.

Pendant qu'il réfléchit, je fais connaissance avec une Galloise du Pays de Galles dont j'ai malheureusement oublié le prénom si tant est que je l'aie su un jour et avec Martin, un Equatorien d'Equateur qui a vécu en Equateur (forcément), en Allemagne près de la frontière française, aux Etats-Unis et en Angleterre, ce qui fait qu'il parle couramment espagnol, anglais, allemand, français et un peu russe à seulement 19 ans mais son histoire à lui est un peu compliquée donc je ne vais pas m'étendre sur le sujet.

Pour en revenir à mes deux compagnons de voyage, après presque 45 minutes de réflexion/argumentation qui se sont conclues par le règlement en espèces sonnantes et trébuchantes de nos deux nuits sous la tente, mongole, certes, mais la tente quand même d'hôtel, mes deux spoutniki et moi-même suivons docilement la dame de l'accueil qui nous accompagne jusqu'à notre lieu de villégiature. La yourte est relativement rustique comme toute tente qui se respecte. Mais il y a l'électricité dedans (d'où le "relativement" rustique), ce qui nous permet de bénéficier d'une lampe et d'un chauffage électrique. Et puis elle est juste à côté des cabanons-gogues et de la salle de bain en plein air. Sans oublier que la yourte est montée à 10 mètres du feu de camp et qu'elle est à moins de 50 mètres du lac Baïkal.

A l'intérieur, l'atmosphère est originale et cosy. Les meubles bas de bois peint en orange apportent une touche colorée et contribuent à créer cette ambiance inhabituelle et chaleureuse. Un vieux poêle à bois occupe le centre de la yourte. Les lits disposés autour du poêle sont recouverts par plusieurs épaisseurs de couettes et couvertures mais le matelas tient plus de la fine paillasse que du Dunlopillo triple épaisseur à ressorts turbo-réactifs. Je suspends là mon exploration de la yourte car mes compatriotes et moi-même souhaitons profiter des dernières lueurs du jour pour aller jusqu'au Baïkal et nous promener dans les environs.

Première visite d'importance, le cabanon voisin de la yourte qui abrite deux gogues. Le concept de trou dans la planche en bois a été revisité et quelque peu amélioré puisque dans l'une des deux cabines, un siège de WC a été posé sur le trou, ce qui ne dispense ni des odeurs, ni de la vue du contenu de la fosse à ...heu...bref, vous avez compris, mais qui amène un peu de confort.

Quant à la salle de bain que je qualifiais de "en plein air", laissez-moi vous expliquer (après, promis, je vous raconte le Baïkal, depuis le temps que je vous fais poireauter, vous subirez bien encore un petit paragraphe hors-sujet, non ? ;)). En premier lieu, rappelons qu'il n'y a pas l'eau courante sur l'île, ce qui a amené les autochtones à déployer des trésors d'ingéniosité pour pallier ce petit désagrément.

Donc, pour cette fameuse salle de bain futuriste, imaginez une palissade de demi-rondins de résineux. Fixez-y un évier rectangulaire en ferraille. Sous la bonde, à défaut de canalisation, placez un seau posé au sol pour récupérer les eaux usées. Pour servir de robinet, accrochez un petit récipient rectangulaire en plastique au dessus de l'évier et arrangez-vous pour que le fond de ce réservoir plastique soit percé par un petit trou qui puisse être bouché par une sorte de bille (c'est le même système que les abreuvoirs pour rongeurs). Posez un seau d'eau à côté de ce lavabo de fortune avec une sorte de casserole en plastique. Avec la casserole, remplissez le réservoir au dessus de l'évier, noyez ainsi tous les insectes qui s'y trouvaient, poussez d'un doigt la bille qui obstrue le trou d'écoulement (je parle de doigt et de trou mais pas de pensées obscènes, je vous prie) et miracle, l'eau pleine d'insectes coule dans votre salle de bain du 21ème siècle. Dans l'hypothèse où vous utiliseriez ce lavabo pour vous brosser les dents, avant le lavage, vous auriez la bouche pleine de plaque dentaire et après, votre sourire serait constellé d'insectes, sublimant ainsi votre charme naturel. Bref, vive le progrès.

Je clos ce paragraphe descriptif qui vous aura assurément passionné(e) et je vous aiguille vers le Lac Baïkal.

Donc, armés de nos appareils photos, nous délaissons yourte, latrines et lavabo pour partir à la découverte de l'environnement immédiat de la Nikita's Guesthouse. Et là, je dois dire que c'est un choc parce que le paysage est d'une beauté à couper le souffle. Là où l'homme n'est pas (ou peu) intervenu, on s'aperçoit que la nature a toute de même particulièrement bien fait les choses à cet endroit de la planète.

Tout de suite en sortant de l'enceinte de la Nikita's Guesthouse, nous nous trouvons sur une étendue doucement bosselée et couverte d'une herbe fine et verte qui surplombe le lac puisque les côtes de la majeure partie de l'île sont constituées de falaises rocheuses qui s'enfoncent abruptement dans les eaux du Lac Baïkal. La silhouette sombre de pins biscornus et un peu rachitiques se découpe sur le fond bleu et paisible des eaux de la Maloe More (Petite Mer, bras du Lac Baïkal qui sépare l'île du continent) qui rejoignent ensuite la pâle silhouette des montagnes de la rive continentale, le tout se profilant sur un ciel clair.

Sur notre droite, nous apercevons la silhouette pyramidale du Rocher du Chaman (Скала Шаманка), un cap rocheux bordé à droite par une baie de gros galets clairs formant un demi-cercle presque parfait et à gauche, par une plage de sable fin. De gigantesques rochers agrémentés de lichen orangé plongent à pic dans les eaux turquoise du lac.

En longeant la côte, nous détectons une petite baie en contrebas qui paraît à peu près accessible bien que le chemin y conduisant ne soit pas des plus aisés mais nous jetons notre dévolu sur cette petite baie parce que nous voulons absolument toucher l'eau du Baïkal... Nous atterrissons après une descente dans les cailloux sur une petite plage de galets propices aux ricochets. Nous jouons donc les Amélie Poulain de Sibérie et ricochons, non pas sur le Canal Saint Martin mais sur le Lac Baïkal, 12 000 km plus loin.

Une fois que nous avons débarrassé la plage de quasiment tous ses galets, nous nous décidons à tremper les pieds (pour les moins courageux plus prudents, dont j'ai fait partie) ou à nous baigner (pour Mathieu, un fou plutôt courageux dont l'asile est ) dans l'eau...à 6°C... En fait, la limpidité de l'eau donne vraiment envie de se baigner mais la température vous en dissuade assez rapidement. Je vous avouerai que même le temps de faire une photo les pieds dans l'eau, j'ai eu les pattes couleur écrevisse et assez douloureuses pendant une bonne demi-heure.

Mais Mathieu, l'inestimable Mathieu, qui a du cran, lui, pas comme moi, nous a offert un presque striptease sur la plage et une fois spartiatement vêtu de son seul slip, il s'est élancé dans l'eau, à 6°C, je le rappelle, et a fait quelques brasses sous le regard dubitatif de Badock. Au retour de Mathieu, nous l'accueillons en héros par un "Tu sais que tu es complètement taré ?" teinté d'une admiration retenue par pudeur.

Il est environ 20 heures. Une fois Mathieu à peu près sec et rhabillé, nous délaissons temporairement la beauté enchanteresse du Baïkal pour assouvir de bas besoins nutritifs en rapport avec le fait que nous sommes en pension complète et que ça serait quand même dommage de laisser passer l'heure de la soupe. Enfin, du poisson. Parce que sur l'île, on mange du poisson à presque tous les repas vu que le Lac Baïkal héberge une espèce endémique de poisson, l'omoul argenté, qui est, paraît-il, très goûteux. Quand on aime le poisson pas carré en tout cas. Ce qui n'est pas mon cas, comme je l'ai déjà mentionné, mais c'est une information dont vous vous fichez probablement royalement.

Bref. Donc, nous allons manger. L'ambiance est chaleureuse même si elle ne sonne pas très authentiquement russe vu qu'à la table voisine, on entend un groupe de vieilles pies à la française femmes francophones d'un certain âge se plaindre de commenter la cuisson du poisson. Nos voisins de table semblent parler allemand, une troupe de 4 Français se restaure derrière nous en sortant des plaisanteries grasses en charmant de façon très fine et délicate la serveuse avec tout ce que la vulgarité franchouillarde l'esprit français a de meilleur. En sortant de table, nous rencontrons encore 2 autres Français (Régis et Mireille qui ont fait un carnet de voyage ).

Après nous être ré-imprégnés des effluves de notre bonne vieille France, nous décrétons que l'atmosphère du Baïkal est plus salutaire et plus intéressante. Nous retournons donc nous promener sur les rives du lac, délaissant les Français rencontrés sur place pour la seule compagnie des chiens errants, des vaches et des oiseaux.

Le long de la rive, nous croisons plusieurs arbres parés de lambeaux d'étoffes. D'après notre guide Lonely Planet™, il s'agit là d'offrandes dont la fonction s'apparenterait à celle du cierge et/ou de l'ex-voto catholiques mais dans le chamanisme (le "culte" principal de la région est justement le chamanisme). En effet, l'Ile d'Olkhon est considérée par les Bouriates comme l'un des 5 pôles sacrés les plus puissants de l'énergie chamane. D'ailleurs, le Rocher du Chaman serait même l'un des 9 lieux sacrés d'Asie et le centre suprême du monde des chamans du nord.

D'après les légendes locales, les femmes enceintes ne devraient pas s'approcher du Rocher du Chaman pour ne pas risquer un accouchement prématuré dû à la force du rayonnement des esprits. Je vous parlerai un peu plus du folklore local dans la prochaine note.

Après avoir contemplé ces morceaux d'étoffe noués aux arbres, nous nous imprégnons de la beauté sereine de l'île et du lac. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on peut sentir les esprits nous envelopper, je suis un peu trop cartésienne pour cela, mais sans tomber dans l'irrationnel ou le mysticisme, c'est vrai qu'il y a quelque chose sur cette île qui invite à la méditation et à la "zenitude". Peut-être est-ce simplement parce que la beauté naturelle de l'île contraste avec notre environnement habituel ou parce qu'il y a véritablement quelque chose sur l'Ile d'Olkhon. Quoiqu'il en soit, je n'ai pas de réponse mais l'île me semble être particulièrement propice au repos spirituel et à divers degrés de sentiments de plénitude ou de paix...

Là dessus, nous assistons depuis une plage au coucher du soleil sur le lac. La pyramide dentelée du Rocher du Chaman se découpe sur le ciel teinté par les lueurs du couchant. Comme vous vous en doutez surement, ça n'était pas moche à voir...

Nous escaladons le Rocher du Chaman, refaisons quelques ricochets sur le Baïkal puis, grisés par tant de beauté et par la fatigue, nous regagnons nos pénates mongoles aux alentours de 22h30. Il fait encore bon dans la yourte et nous apprécions de retrouver son atmosphère chaleureuse.

Avant de nous coucher, nous songeons qu'une douche ne serait pas du luxe mais le seul problème, c'est que dans l'auberge, de douche, que nenni. Il y a juste deux banias, une gratuite et une qui ne l'est pas. Comme notre budget est toujours aussi réduit qu'au départ, Mathieu et moi-même (Badock préfère mariner dans sa crasse jusqu'au lendemain) optons pour la bania gratuite, qui s'avère être très bien en fait (d'ailleurs, il faudra que je vous raconte un jour mon expérience dans une bania publique de Moscou, c'était très drôle).

Mathieu et moi suons donc de concert en maillots de bain dans la partie étuve de la bania. Une fois que j'ai réussi à me brûler en versant de l'eau sur les pierres chaudes, je décide que c'est assez (dit la baleine. Je sais, c'est faible) et vais me "doucher" en m'aspergeant d'eau froide puisée avec une petite casserole en plastique dans de gros barils en plastique bleu.

Une fois décrassée, je retourne à la yourte, résolue à faire un peu de lessive. Après tout, le moment est opportun, il fait nuit noire puisque qu'il n'est que 23h30, je n'ai pas de bassine ni d'eau chaude mais par contre, j'ai plein de linge sale à ma disposition. Système D : je réquisitionne les deux seaux de la salle de bain en plein air, m'introduis subrepticement dans la bania payante qui permet d'avoir de l'eau chaude, remplis toujours subrepticement mes deux seaux d'eau bouillante et dégaine un savon senteur fruits-rouges-vomis (à moins que ce soit lilas-latrines, je ne me souviens plus) acheté dans une épicerie près de la gare d'Irkoutsk.

Je m'offre donc une lessive manuelle au clair de lune en compagnie d'un chaton qui loge sous notre yourte et qui semble très attiré par l'odeur putride de mon savon. Une fois que cette noble tâche est terminée et que mes petites affaires pendouillent dans tous les coins de la yourte, je vais rejoindre les bras de Morphée jusqu'au lendemain matin qui doit nous emmener en excursion à la pointe nord de l'île.

Edit : je vous offre un petit panoramique de l'Ile d'Olkhon. Bon, je ne suis pas très douée pour fabriquer les panoramiques mais ça vous permettra de voir à quoi l'Ile d'Olkhon peut ressembler.

panoramique_ile_d_olkon

Edit2 : cet empaffé de Canalblog rétrécit automatiquement mon image et je ne sais pas pourquoi du coup, on n'y voit pas grand chose sur mon panoramique qui n'était déjà pas terrible à la base :S. Néanmoins, si certains d'entre vous sont intéressés par un panoramique en meilleure qualité, mailez-moi pour que je vous le transmette.

Edit3 : les photos en relation avec cette note sont ici.

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Commentaires
L
Eh oui, chère Cayou, 3 ans et demi que tu as abandonné tes fidèles lecteurs.<br /> Snif!!!<br /> Mais rien n'est perdu et, comme tu le disais dans l'un de tes articles un peu nostalgique sur l'enfance qui s'enfuit, on va dire que le train de la vie, pendant ces 3 ans et demi, a roulé sur les rails d'un monde parallèle.<br /> Un monde où justement on est obligé de dire au revoir à l'enfance et de devenir d'un coup un adulte avec de très grosses responsabilités.<br /> Mais dans la vie, il y a des aiguillages qui permettent au train de changer de voie.<br /> Ces aiguillages, on peut les trouver, les chercher, les provoquer, les fabriquer.<br /> En tout cas, aiguillages ou pas, sache que je connais plein d'adultes qui arrivent encore à voir des formes (des animaux par exemple) en regardant les nuages...<br /> Je sais que tu te posais la question de savoir si, justement, quand on devenait adulte, on y arrivait encore.<br /> La réponse est OUI.<br /> Enfin, sauf que certains, adultes ou pas, n'ont jamais réussi à voir quoi que ce soit dans un nuage, si ce n'est un cumulonimbus ou l'annonce d'un orage.<br /> L'imagination, la poésie, la créativité, le regard décalé sur les choses sont des forces précieuses dans les moments de doute...<br /> Bonne continuation à toi, ma chère Cayou, quelle que soit ton train, ses rails et sa vitesse...
G
Bon ben, c'est sûr que moi aussi je viens moins souvent... Je viens de lire ta «catapulte» du 7 juin... Nous sommes vivants, quoi demander de plus! :) Joyeux Noël et une Bonne Année 2011!
C
@Gilles > Cher Gilles, mon cher et fidele lecteur, sache que tes commentaires et signes de vie me font chaud au coeur. Il s'en fallut de peu pour que j'eusse la larme a l'oeil lorsque je lus tes petits mots, snirfl (oui, mon nez pleure aussi. Mais ca, c'est a cause des allergies.). <br /> <br /> En fait, il y a quelques mois de ca, j'avais prevu de relancer ma machine a pondre des conneries mais il y a eu des imprevus.<br /> <br /> Je ne desespere pas de raconter la suite des aventures russes qui se poursuivent depuis maintenant 4 ans (eh oui, je suis toujours a Moscou, on se refait pas...).<br /> <br /> Voila (ceci est la conclusion la plus puissante et la plus constructive qui soit sur terre).<br /> <br /> Et desolee pour l'absence d'accents : le clavier qwerty, c'est un peu comme la sauce aux cloaques de poissons poilus, c'est pas terrible.<br /> <br /> @Rozefre : Merci bien !
G
J'espère que ça va bien pour toi...
R
Bonne continuation
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